La commune de LES AGEUX a porté les noms de :
- Ageteum en 842
- AIOU en 1223,
- AIOLO en 1225 ,
- AJET en 1303,
- AGIEU vers 1380,
- LES AIGEUX en 1551 puis Les Ageux.
Ce nom signifie : lieu bas et boisé.
Le territoire de la commune constitue une plaine boisée au nord, de forme à peu près quadrangulaire, bornée vers l’est par la route royale de Paris en Flandre ; le rû de Popincourt coulant vers l’ouest en traverse l’étendue et se jette dans l’Oise à Brenouille.
Le village, rapproché de la route, consiste en une seule rue large, mal pavée, et alignée sur le chemin de Brenouille.
La plaine des Ageux n’était dans l’origine qu’un lieu couvert d’un bois marécageux, dont une partie subsiste encore au nord du territoire et qui dépendait de la paroisse de Brenouille.
Le territoire de Les Ageux, entre Saint Martin-longueau et la rivière de l’Oise, paraît avoir été le siège d’un établissement considérable, si l’on en juge par les débris que les travaux agricoles ramènent à la surface, et par les objets curieux recueillis sur plusieurs points. A la fin de 1839 et en 1842 on y trouva nombre d’amphores brisées, divers ustensiles en bronze, une marmite, une passoire et une tasse. On recueillit dans un champ en culture une meule de poudingue complète, beaucoup de poteries, des vestiges d’ustensiles en fer et des parties d’armes de bronze.
Il fut autrefois cultivé beaucoup de chanvre car la terre est noire et légère et qui alternait en particulier avec les lentilles . Ce chanvre était employé dans le pays où l’on fabriquait la toile . En 1790 il y avait un moulin à huile sur le territoire . Il était mue au moyen d’un manège. M.Gayant qui est en même temps le propriétaire et l’unique ouvrier, travaille à peine quatre mois par an et confectionne au plus dix hectolitres d’huile de chenevis ou de farine.
Le bois de les Ageux dit le buisson contenait cent vingt sept hectares. Il appartenait par individis au roi et à l’abbaye de Saint Denis, et se trouvait compris dans la capitainerie royale de Halatte.
La commune de Les Ageux fut atteinte, dans l’été de 1811, d’une fièvre adynamique qui sévit sur beaucoup d’individus. La moitié des malades succomba, malgré les soins empressés de M.Spicq, médecin de Grandfreynoy.
Les Ageux ne fut longtemps qu’un hameau de Brenouille ,appartenant au domaine royal. Mais la première agglomération devait être fort ancienne.
L’édit de pacification de Charles IX ayant désigné Brenouille comme un lieu de bailliage pouvant recevoir les protestants, la population soutenue par la juridiction de la mairie royale de Brenouille, ne voulut pas permettre aux religionnaires de s’établir au chef-lieu. Ils furent relégués à Les Ageux où il n’existait encore que quelques chaumières et une ancienne maladrerie. Le village s’agrandit bientôt par leurs soins, il fut près d’être entièrement ruiné par la révocation de l’édit de Nantes, survenue le 18 octobre 1685. Cependant une partie des habitants continua d’y séjourner et même d’exercer secrètement le culte protestant.
A la révolution de 1789, le hameau de Les Ageux qui s’était accru pendant le 18 ème siècle, et qui se trouvait éloigné de Brenouille de près d’une lieue, prit sans opposition le titre et rang de commune. Il les conserva jusqu’en 1826, époque à laquelle on le réunit à la commune de Sarron. Une ordonnance royale du 15 septembre 1833 lui a rendu son existence indépendante.
Une autre ordonnance royale du 10 octobre 1831 a créé à Les Ageux un oratoire desservi par un pasteur et ressortissant de l’église consistoriale réformée de Paris .
C’est le seul établissement religieux non catholique du département de l’Oise.
Une centaine d’habitants, formant les deux cinquièmes de la population totale, professent le culte réformé. Le reste exerce le culte catholique dans l’église de Brenouille, quoique que la commune fasse partie de la succursale de Sarron.
Un temple fut construit dans l’année 1824. Il fut inauguré le 2 juillet 1826. Auquel on a joint en 1832 un cimetière pour la population réformée. Les inhumations avaient lieu jusque là dans les propriétés privés. Les catholiques étaient enterrés à Brenouille.
Une école libre protestante existait à Les Ageux jusqu’en 1874. Elle avait deux classes.
Pour mieux répondre aux nécessités religieuses, le temple qui se situait au 840 rue Patrick Simiand fût démoli en 1934. Il a été reconstruit rue De Magnez à Nogent sur Oise en 1938.
Une partie du hameau de Longueau situé sur la route de Flandre a été détachée en 1806 de la commune de Monceaux et réunie à celle de Les Ageux.
Conflit 1939-1945
La commune de Les Ageux fut libérée le 1er septembre 1944.
Lycée Polonais à Les Ageux
Il se situait entre le 84 et 85 route de Flandres.
L’école polonaise d’enseignement secondaire en France, active, sans interruption à Villard de Lans de 1939-1945, ensuite à la Courtine de 1945-1947, et depuis 1947 à Les Ageux est une école avec internat. Elle était destinée aux enfants des deux sexes des émigrés Polonais de France et d’autres pays. L’école était ouverte à chaque enfant d’ancien citoyen polonais, quelles que soient sa nationalité et sa religion. Le Lycée fut fermé en 1974.
Depuis le 10 octobre 2000, les habitants de la commune se nomment les Ageois et Ageoises. La délibération a été visée par le Sous Préfet de Clermont.
Voici en quelques lignes, les faits principaux de l’histoire de notre commune.
Sources : Annuaire statistique et administratif du département de l’Oise
Evolution de la population :
1720 : 203 habitants
1791 : 227
1831 : 253
1954 : 471
1962 : 650
1968 : 706
1975 : 769
1982 : 857
1990 : 1009
1999 : 1158
2006 : 1154
2007 : 1168
2011 : 1118
2012 : 1132
2018 : 1201